Printemps/Été 2026

On ne peut faire fi de ses obsessions. Véronique Leroy le sait, depuis toujours. Ce printemps-été 26 a l’esthétique des origines. 

Au début, il y eut une femme, sa garde-robe, une volonté de sublimer l’ordinaire. Depuis, en une déclinaison cohérente et assumée, chaque saison prolonge l’autre.

Véronique Leroy creuse le sillon de ses matières révérées – l’éponge, la résille, le taffetas bouillonné, la gabardine de coton. Les maillots ne sont pas seulement des maillots, les body et les culottes bouffantes n’ont plus. Les épaules s’affichent, graphiques. Les manches se font ballon. Les gilets s’offrent des excroissances.

Les bijoux artisanaux privilégient le bois, une première. La gamme de couleurs additionne le bleu confetti, le vert prairie de printemps, le rose tendre, le jaune paille et le noir aux intenses réminiscences bleues et vertes.

En guise de décor, un bureau vide, pour cause de grands travaux. Ne restent que les stores californiens, un siège à roulettes, une moquette bleue parfaitement raccord avec sa gamme. Bienvenue dans la RTL House, à Bruxelles, inaugurée il y a 18 ans par Albert II le roi des Belges. La plus française des créatrices belges ne renie pas ses racines. 

— Anne-Françoise Moyson