Très tôt aimantée par Paris, Véronique Leroy, née à Liège en 1965, quitte la Belgique pour la ville rêvée à l’âge de 19 ans.
Déterminée, elle commence par une année d’école de Coupe, puis ressort diplômée du Studio Berçot en 1987.
Assistante styliste pour Azzedine Alaïa, elle apprend durant trois ans à regarder, à comprendre le corps. Elle aiguise son sens architectural de la coupe et fait apprentissage de la patience. Auprès de Martine Sitbon, elle approche l’art de la mise en scène d’une collection et la préparation des défilés.
Je les utilise d’abord comme une ceinture, mise en relief.
Puis cela apparaît comme une forme polyvalente : boudin écharpe, boudin ceinture, boudin poignet, boudin col, couture boudin.
Cela n’est pas juste décoratif, ça a une fonction en même temps, ce que je recherche toujours.
J’adore le marron, cette couleur mal aimée, tous les marrons, comme ceux utilisés dans les portraits de paysans de Constant Permeke. Ca me rappelle la Belgique, et ses maisons d’ouvriers.
L’une de mes obsessions, ce sont les fronces. Elles donnent corps au vêtement aussi bien qu’au tissu. Les fronces structurent efficacement. Je voulais faire du drapé, mais ma version du drapé c’est les fronces, qui sont à la fois plus graphiques et plus ordonnées. Il m’arrive d’y glisser une coulisse. Cela devient alors un drapé ajustable, qui permet de transformer le vêtement : on provoque un volume ou on le réduit.